SINISTRE1, adj.
Étymol. et Hist. 1. xiiies. « gauche » (
Gloss. lat.-fr., Richel. l. 8426 ds
Gdf.,
s.v. senestre) − 1539,
Bat. jud.,
ibid., rare;
2. 1412 « malveillant, défavorable » (
N. de Baye,
Journal, éd. Tuetey, t. 2, p. 43); av. 1520 « mauvais, malhonnête » (
Seyssel,
Hist. de Louis XII, p. 98 ds
Hug.:
moyen sinistre [utilisé pour parvenir au pouvoir]); 1559 « mauvais, funeste » (
Amyot,
Périclès, éd. L. Clément, p. 35:
sinistre accident);
3. 1559 « annonciateur de malheur » (
Id.,
ibid., p. 56:
sinistre et dangereux presage);
4. 1690 « qui inquiète, qui inspire l'effroi » (
Fur.: Cet homme a quelque chose de
sinistre sur le visage); 1775 «
id. » d'un lieu (Abbé Ph.
Girard,
Le Comte de Valmont, p. 109). Empr. au lat.
sinister « gauche » (
cf. senestre) et « malheureux, fâcheux, perfide, funeste ».