SINGULARITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Fin
xiies.
singulariteit « manière extraordinaire d'agir, de penser, de parler » (
Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p. 116); 1536 au plur. (
R. de Collerye, Epistre, XX ds
Œuvres, éd. Ch. d'Héricault, p. 54: les
singularitez Dudict Sainct Père);
2. ca 1200
singulariteit « caractère rare et exceptionnel de ce, ou de celui, qui se distingue » (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p. 216:
singulariteit d'abstinence);
ca 1393
singularité (d'une personne) (
Ménagier, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p. 22);
3. a) 1511 « action, fait singulier » (
J. Lemaire de Belges, Les Illustrations de Gaule et Singularitez de Troye);
b) 1690 « objet singulier, curieux » (
Fur.: le cabinet de ce curieux est rempli de plusieurs
singularitez);
c) 1964 météor. (
Lar. encyclop.).
B. 1411-32 ling. « caractère du singulier » (
Règles de la seconde rhétorique ds E.
Langlois, Rec. d'arts de seconde rhét., p. 58: en
singularité ou pluralité), attest. isolée; à nouv. 1875 (
Lar. 19e). Empr. au b. lat.
singularitas « fait d'être unique »; gramm. « nombre singulier; unité », lat. chrét. « unité (de la divinité); singularité, caractère singulier, exemplaire (d'une vertu) »; dér. de
singularis (
singulier*).