SAUTOIR, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1235 blason « pièce honorable formée de la bande et de la barre en croix de Saint André » (
Huon de Méry,
Tournoiemenz Antecrist, éd. G. Wimmer, 654); dernier quart
xives.
en sautoir (
Froissart,
Chroniques, éd. Luce, t. 6, 347);
b) 1430, 20 avr. « barrière en forme de croix de Saint-André, empêchant le passage des bestiaux, mais que les gens peuvent sauter » (
Echevinage, A. Tournai ds
Gdf. Compl.);
2. 1352
sautouer « pièce de harnais qui pendait en double à la selle et servait d'étrier pour monter à cheval » (Comput. Steph.
de la Fontaine argent. ds
Du Cange t. 7, p. 288a,
s.v. saltatoria);
3. a) 1775
porter en sautoir « porter sur le dos à l'aide d'une ou de deux bretelles passant sur la poitrine » (
Beaumarchais,
Barbier de Séville, I, 2);
b) 1798
porter un ordre en sautoir « en forme de collier tombant en pointe sur la poitrine » (
Ac.); d'où 1832 « long collier porté sur la poitrine » (
Balzac,
loc. cit.);
c) 1829 « pointe d'étoffe portée par les femmes autour du cou » (
Boiste).
B. 1. 1830 sports « cylindre servant aux sauts de gymnastique » (
Amoros,
Manuel d'éducation physique ds
Petiot 1982);
2. 1912 « emplacement aménagé pour le saut en athlétisme » (
Tarif album de la Manuf. d'Armes et Cycles de St Étienne, p. 450). Dér. de
sauter*; suff.
-oir*.