SABOTER, verbe
Étymol. et Hist. 1. 1564 « jouer au sabot » (
Thierry);
2. 1690 « faire du bruit avec ses sabots » (
Fur.);
3. a) α) 1808 « bâcler » (
Hautel t. 2);
β) 1842 trans.
saboter de l'ouvrage (
Ac. Compl.);
b) α) 1897 « agir de façon à provoquer l'échec d'une entreprise, d'un processus » (E.
Pouget,
Le Père Peinard, 19 sept., éd. Galilée, 1976, p. 55);
β) 1907 « détruire, détériorer volontairement un outillage industriel, commercial, etc. » (
Lar. pour tous);
4. a) 1832 « fouler (le drap) » (
Raymond);
b) 1842
saboter un pieu (
Ac. Compl.);
c) 1875 « pratiquer le sabotage des traverses de chemin de fer » (
Lar. 19e). Dér. de
sabot*; dés.
-er. Au sens 3, peut-être de l'anc. sens de « secouer, heurter » (déb.
xives.,
Ovide moralisé, éd. A. de Boer, XV, 1360:
caboter; aussi
sabotar, au
xiies., en prov., v.
Levy (E.)
Prov.); d'où celui de « tourmenter, maltraiter » (1640,
Oudin Curiositez: sabotter). V.
FEW t. 15, 2, p. 44a-b et
Bl.-
W.1-5.