RÉFORMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies. « ramener à sa forme primitive » (
Sermons St Bernard, 17, 22 et 24 ds T.-L.); 1546
eglises réformées (
Calvin,
Œuvres, éd. J. W. Baum, E. Cunitz et E. Reuss, X, col. 48 ds
Richard, p. 19); 1585
religion réformée (
Noël Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 2, p. 279);
2. déb.
xves. « changer une chose abstraite pour l'améliorer » (
Jean Gerson,
Harengue au roi Charles VI, p. 16 ds
Littré); 1491
refformer un testament « en modifier la teneur » (
Exéc. testam. de Thomas de Turby, A. Tournai ds
Gdf. Compl.); 1656-57
réformer un jugement (
Pascal,
Provinciales, éd. Brunschvicg, XVIII, VII, p. 44);
3. 1636 « supprimer ce qui paraît excessif » (
Monet); 1666 « réduire les dépenses d'une maison » (
Boileau,
Satire, III ds
Littré);
4. 1651 « changer de forme pour transformer (de vieilles robes) » (
Scarron,
Roman comique, éd. E. Magne, 267);
5. a) 1636
réformer les monnaies (
Monet);
b) 1671
reformer un régiment (
Pomey); 1675
capitaine reformé « congédié » (
Widerhold); 1844
être réformé « être dispensé des obligations militaires » (
Balzac,
Paysans, p. 201). Empr. au lat.
reformare « rendre à sa première forme, rétablir, restaurer »; fig. « améliorer, corriger ».