RONCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1175 « arbuste épineux et buissonnant, de la famille des Rosacées, dont les fruits (mûres sauvages) sont comestibles »
la ronce ou l'ortie (
Benoît de Ste-
Maure,
Chron., éd. C. Fahlin, 22722);
b) 1403 « la tige épineuse de la ronce » (
Lit. remiss. in Reg. 158, Chartoph. reg., ch. 206 ds
Du Cange,
s.v. runciae);
c) 1690 au plur. fig. « désagréments que l'on rencontre » (
Fur.);
cf. 1698 [éd.] (
Boileau,
Epistre X, A mon jardinier, 9, éd. A. Cahen, p. 93);
2. 1842 « veine arrondie que l'on voit sur certains bois noueux » (
Ac. Compl.); d'où 1936 « bois qui présente cette particularité »
ronce de noyer (
Catal. jouets (B.H.V.);
3. 1885
ronces en acier (
Le Triboulet, 3 mai, 2a, Publicité ds
Quem. DDL t. 17); 1894
ronce artificielle (
Bricka,
Cours ch. de fer, t. 1, p. 269). Du lat.
rumicem, acc. de
rumex, -icis, att. au
ives. au sens de « ronce » chez Marcellus Empiricus (
FEW t. 10, p. 559a),
cf. aussi dans les gloses
xe-
xies. (
Codex Vaticanus, 4417 ds
CGL t. 3, p. 619, 24);
rumex a d'abord désigné une sorte d'arme de jet et une sorte d'oseille ou de patience ainsi nommée à cause de la forme de la feuille en fer de lance (v.
André Bot.).