ROI, subst. masc. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 880 rex « souverain d'un État » ( Eulalie, 12 ds Henry Chrestomathie, p. 3); 2 emoit. xes. rei ( St Léger, éd. J. Linskill, 14); ca 1170 les livres des rois « libres de la Bible consacrés aux rois hébreux » ( Rois, éd. E. R. Curtius, p. 173); 1606 Roy Très-chrestien titre donné aux rois de France ( Nicot); b) 1543 couleur de roy « brun foncé » ( Cptes des Célestins, fol. 108 ds Gay) − 1611, Cotgr.; 1690 bleu de roy ( Fur., s.v. bleu); 1549 gens du roy « officiers du roi » ( Est., s.v. gens); 1606 maison du roy ( Nicot, s.v. maison); 2. a) fin xes. reis en parlant de Jésus-Christ ( Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 34); 1550 roi des Juifs ( Bible Louvain, Mat. 2, 2 d'apr. FEW t. 10, p. 367a); b) ca 1145 en parlant de Dieu reis de majesté ( Wace, Conception N.D., éd. W. R. Ashford, 635); 1155 Rei de glorie ( Id., Brut, éd. I. Arnold, 10027); c) ca 1165 en parlant de Jupiter rei ( Benoît de Ste- Maure, Troie, éd. L. Constans, 25831); 3. 1324 feste des trois Roys « Épiphanie » ( Guerre de Metz ds A. Thierbach ds Untersuchungen zur benennung der kirchenfeste, p. 22); d'où 1533 trouver la feubve au guasteau des Roys ( Rabelais, Pantagruéline prognostication, éd. M. A. Screech, p. 10); 1549 estre Roy de la feue ( Est.); 4. 1842 astron. les trois rois ( Ac. Compl.). B. Jeux 1. 1176 échecs roi ( Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 2335); 2. 1661 cartes ( Molière, Fâcheux, II, 2); 3. 1832 piquet ( Balzac, loc. cit.). C. 1. 1175-80 fig. « celui qui a tout le bien être d'un roi » ( Renart, éd. M. Roques, V, 5152); 2. désigne celui qui est le meilleur dans un domaine particulier ca 1245 roi désigne le plus grand des ménestrels de son époque ( Huon de Cambrai, Regrets N.D., 1, 4 ds T.-L.); fin xiiies. roi des hiraus ( Jakemes, Castelain de Couci, 2002, ibid.); 1269-78 roi des ribauz, v. ribaud. Du lat. regem, acc. de rex, regis « souverain », « Jupiter » et « chef, maître », également att. en lat. médiév. au sens de « roi de la fève » rex fabe en 1334 ds Latham.
|