REVERS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1185 adj. « pervers » (
Hue de Rotelande,
Protheselaus, 9678 d'apr.
FEW t. 10, p. 356b; nous n'avons pas réussi à retrouver le mot dans l'ouvrage);
b) α) 1306 subst. « le contraire » (
Guillaume Guiart,
Royaux lignages, I, 6158 ds T.-L.);
β) 1406-1409 « le côté opposé à celui qui se présente d'abord ou est considéré comme le principal » (
Le Livre des Fais de Bouciquaut, éd. D. Lalande, p. 25);
2. a) ca 1480 « coup donné avec le dos de la main » (
Sermon ds
Rec. de poésies fr., éd. A. de Montaiglon, t. 2, p. 10); au fém. en 1306 (
Guillaume Guiart,
op. cit., éd. Wailly et Delisle, 9513);
b) α) 1583-90 jeu de paume (
Brantôme,
M. de Nemours ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 4, p. 165: il jouoit très bien à la paume, aussi disoit-on les
revers de M. de Nemours);
β) 1903 tennis (
L'Auto, 1
erjuill. ds
Petiot);
c) 1583-90
revers de fortune (
Brantôme,
Grand roy. fr. ds
Œuvres, t. 3, p. 152);
3. a) α) 1556 « côté d'une médaille, d'une monnaie) qui est opposé à la face principale » (
Thévet,
Cosmographie du Levant, p. 136 d'apr.
FEW t. 10, p. 357a);
β) 1640 fig., v.
médaille;
4. a) 1564
bonnets à revers (
Rabelais,
Cinquiesme Livre, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. XI, p. 45);
b) 1797 « les deux parties d'un habit qui, se croisant sur la poitrine, sont repliées » (
Gattel d'apr.
FEW, loc. cit.);
c) 1832
bottes à revers (
Raymond);
5. 1718
le revers de la tranchée (
Ac.). Du lat.
reversus, part. passé de
revertere « retourner sur ses pas, revenir » (de
re-, fr.
re-* et de
vertere « tourner, faire tourner »).