REPRÉSENTATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. « Action de replacer devant les yeux de quelqu'un »
a) mil.
xiiies. [ms.
xives.] dr. « par la présence effective (de pièces justificatives) » (
Statuts de la léproserie de Noyon ds
Statuts d'Hôtels-Dieu et de léproserie, éd. Le Grand, 2
epart., p. 194);
b) 1370
representacion « par l'évocation, la pensée » (
Oresme,
Ethiques, éd. A. D. Menut, III, chap. 22, note 7, p. 221);
c) 1538 « par l'imitation, le jeu » (
Est.,
s.v. actio);
2. a) 1393 dr.
representacion « droit de représenter quelqu'un (une personne décédée) » (
Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, I, V, p. 62, ligne 30);
b) 2
emoit.
xives. pol. « groupe de personnes représentant une ville » (
Froissart,
Chron., éd. S. Luce, t. 4, p. 60, 31); 1772
représentation de la nation « corps des représentants d'un peuple » (
Raynal,
Hist. Philosophique des Indes, I, p. 446 ds
Brunot t. 6, p. 450, note 15);
c) 1899 comm. (
DG);
3. 1539 « fait de présenter un certain état, une certaine condition » (
Est.: Belle
representation et apparence de maison); 1572 (
Vintemille, tr.
Cyropedie, I, 1 ds
Hug.); av. 1696 (
Sév., 224 ds
Littré);
4. 1718 (
Ac.:
Representation, Remonstrance respectueuse). Empr. au lat.
repraesentatio, -onis « action de mettre sous les yeux » d'où « image », formé sur le supin
repraesentatum, de
repraesentare, v.
représenter.