RÉMOULADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1740
remolade (
Ac.); 1746
rémoulade (
La Cuisinière bourgeoise, p. 223). Peut-être dér. des formes pic. et wall.
ramorache « raifort » (1528),
ramonache (1584,
De l'honneste Volupté, 60 r
ods A.
Delboulle,
Mots obscurs et rares ds
Romania t. 34, p. 606),
ramonasse « radis noir », rouchi
remola « raifort gris », « radis noir » et
ramolos « raifort », au suff.
-asse s'étant substitué
-ade, suff. cour. dans les termes culin. (v.
salade, orangeade, marmelade); ces formes pic. seraient empr. à l'ital.
ramolaccio, lat.
armoracea « raifort sauvage », qui aurait été transmis par les cuisiniers italiens exerçant dans les régions sous domination espagnole et qui de là aurait pénétré les lang. des pays avoisinants, Belgique, Luxembourg, Flandre (
cf. FEW t. 25, p. 285,
sqq.).