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REINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 reïne « femme d'un souverain » (Roland, éd. J. Bédier, 634); 2. ca 1160 raïne « souveraine » (Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 1524); 1559 Royne mère (Du Bellay, Divers jeux rustiques, éd. Ad. van Bever, p. 259); 1680 à la reine (Rich., s.v. pain); 3. a) ca 1145 reïne désigne la Vierge (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 117); b) 1377 royne de la fevre « celle qui tire la fève dans sa part de gâteau (le jour des Rois) » (Rec. Joursanvaux ds le Cabinet historique, 1871, p. 122); c) ca 1380 roine (du jeu d'échecs) (Jean Lefèvre, trad. La Vieille, éd. H. Cocheris, p. 80); 1690 reyne (d'un jeu de cartes) (Fur.); 4. a) ca 1250 reïne « celle qui domine » (Joufroi de Poitiers, éd. P. B. Fay et J. L. Grigsby, 226); b) 1907 reine-bicyclette « bicyclette » (Almanach Hachette pour 1908); 1911 petite reine (La Montagne, numéro 3, mars, p. 155 ds Quem. DDL t. 22); 5. 1751 reine « femelle féconde unique dans la ruche ou essaim, chez les abeilles » (Encyclop. t. 1, p. 18a). Du lat. regina « reine », dér. de rex, regis, roi*. Cf. le m. fr. regine « id. » 1465-92 ([Jean Molinet], Myst. de St Quentin, éd. H. Chatelain, 12608) − 1512, J. Marot, Poème inédit, éd. G. Guiffrey, vers 797, p. 111.