RECTEUR1, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1261 « chef d'une université » d'apr.
Bl.-
W.1-5]
1. a) ca 1270
rectur « directeur d'école » (
Pierre de Peckam, Vie St Richard, 390 ds
R. Lang. rom. t. 53, p. 333);
b) déb.
xives.
rectour « chef d'une université » (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, V, 2566);
c) 1808 « chef de chacune des Académies qui composent l'Université de France » (Décret du 17 mars ds
Demn.-
Fourm. Enseign. 1981);
2. a) ca 1300
rector « chef spirituel, celui qui dirige » (
Macé, Bible, éd. J. R. Smeets,
Exode, 4057);
b) 1575 en Bretagne « curé d'une paroisse » (
Cout. de Bret., Coust. génér., II, 790, éd. 1604 ds
Gdf. Compl.);
3. 1558 subst. fém.
rectrice « celle qui dirige » (
Marot, Riche en pauvreté, 44,
Œuvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p. 400). Empr. au lat.
rector (de
regere « diriger ») « celui qui dirige », « précepteur » et « gouverneur d'une province »; le sens 2 b est issu du sens de « supérieur ecclésiastique, prélat, directeur de certaines maisons religieuses » que le mot avait pris aux
ive-
ves. (v.
Blaise Lat. chrét.); v.
Nierm. pour les attest. des différents sens en lat. médiéval.