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QUALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Déb. xiies. fr.-prov. qualitaz « manière d'être » (Albéric de Pisançon, Alexandre, 52 in Elliott Monographs, 38, p. 39); 1633 laud. « manière d'être jugée bonne » (Voiture, Œuvres, Lettre à Monsieur de Puylaurens, 8 juin, éd. A. Ubicini, t. 1, p. 126, n o43); 2. [xives. [date ms.] « manière d'être, condition sociale, civile, politique » ([Estoire du] S. Graal, Vat. Chr. 1687, f o24d ds Gdf. Compl.: calites)]; 1420 (Lettre, 8 octobre ds Ordonnances des rois de France, t. 11, p. 105: calité); 1548 en ceste qualité de (N. du Fail, Baliverneries, éd. J. Assézat, t. 1, p. 191); 1549 en qualité de, es qualitez (ibid.); 1549 dr. plur. qualités « énoncé des noms, titres... des parties en présence » (Est.); 1549 sing. qualité « titre qui rend habile à exercer quelque droit » (ibid.); 1765 (Encyclop. t. 13: Qualité est un titre personnel qui rend habile à exercer quelque droit. Pour intenter une action, il faut avoir qualité); 1554 de qualité « de haut rang » (Amyot, tr. Diodore, XVII, 6 ds Hug.). Empr. au lat. class.qualitas, -atis « manière d'être » terme créé par Cicéron et répandu par la lang. philos., sur le modèle du gr. π ο ι ο ́ τ η ς, -η τ ο ς « id. », dér. de π ο ι ̃ ο ς, quel*, cf. Ern.-Meillet, également att. en lat. eccl. aux sens de « qualité (bonne ou mauvaise) » (déb. ves. ds Blaise Lat. chrét.) et « bonne qualité » (déb. ves., ibid.).