PUCELLE, subst. fém. et adj. fém.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. Ca 881
pulcella « jeune fille vierge » (
Eulalie, 1 ds
Henry Chrestomathie t. 1, p. 3);
ca 1050
pulcele «
id. » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 66);
ca 1150
pucele (
Wace,
St Nicolas, 89 ds T.-L.);
2. 1608 fam. « femme vierge » (
Régnier,
Satire, III, 146 ds
Œuvres, éd. G. Raibaud, p. 33).
B. Adj.
ca 1170 « vierge » (
Marie de France,
Lais, Guigemar, éd. J. Rychner, 713). On admet gén., d'apr.
pulicella att. dans un ms. de la loi salique rédigé entre 752 et 768 (mais que M.
Sahlin ds
St. neophilol. t. 10 1937-38, p. 73 considère comme fautif), l'étymon lat.
*pullicella « jeune fille, vierge pure », d'orig. discutée.
FEW t. 9, p. 526a et 526b, note 11 y voit un dimin. de
pŭlla « jeune d'un animal » (
cf. aussi le lat. médiév.
pullicula « jeune fille », v.
Blaise Latin. Med. Aev.), avec altér. de
-ŭ
en
-ú sous l'infl. du lat.
pūtus « garçon »; mais cette hyp. ne convient pas du point de vue sém.,
pucelle ayant eu à l'orig. le sens de « vierge ». G.
Tilander dans son art.
Pucelle (ds
Philologische Studien für J. M. Piel, Heidelberg, C. Winter, 1969, pp. 199-200) propose pour
pullicella, une dér., d'apr.
*dominicella (v.
demoiselle), de
pulla, fém. de
pūllus « propret, sans tache, pur », lui-même issu par contraction de
purulus, dimin. de
purus « pur ».