PRUNELLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 bot. ([
Chrétien de Troyes],
Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 434);
b) 1410-20
vin de pruneles « boisson que font les paysans avec des prunelles » (
Miracle Sainte Geneviève, éd. C. Sennewaldt, 2360); 1690 « vin fort mauvais » (
Fur.); 1694
jus de prunelle « vin fort mauvais » (
Ac.); 1904
prunelle « liqueur faite avec des prunelles » (
Nouv. Lar. ill.);
c) 1779 « étoffe légère de laine ou de soie, qui se fait en noir » (
Journal général de France, 10 janv. ds
Havard);
2. a) p. anal. [fin
xies.
prunele « pupille de l'œil » (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, n
o861)]; 1
remoit.
xiies.
prunele (
Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, I, 809, p. 61); loc. fig. 1
remoit.
xiies.
sicume la purnele de sun oil « se dit à propos d'une personne à laquelle on tient par-dessus tout, qu'on entoure de soins vigilants » (
Psautier Oxford, p. 243, 14 ds T.-L.); 1535
comme la prunelle de ses yeux (
Olivetan, trad.
Bible, Proverbes Salomon, VII, f
o177 r
o);
b) p. ext. 1609 poét.
prunelles plur. « les yeux » (
Malherbe,
Poésies ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 1, p. 154, 64); 1633
faire jouer la prunelle « lancer des regards amoureux » (
Corneille,
Veuve, I, 3). Dimin. de
prune*; suff.
-elle*.