PROSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1265 «forme du discours qui n'est pas soumise aux règles de la versification» (
Brunet Latin,
Trésor, III, 10, éd. F. J. Carmody, p.327); spéc. 1464
faire le rimeur en prose «raconter des balivernes» (
Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 1569);
2. 1476 [date de l'éd.] «texte en prose» (
Premier vol. des croniques de France, éd. Pasquier-Bonhomme, Les fais du roy loys le barbe, chap.II);
3. 1831 désigne l'ensemble des éléments matériels de la vie p.oppos. à l'idéal, à la poésie (
Hugo,
Feuilles automne, préf., p.714).
B. 1
remoit.
xives. «hymne latine qui se chante aux messes solennelles après le graduel» (
Tombel de Chartrose, XXIV, 203 ds T.-L.). Empr. au lat. d'époque impériale
prosa «prose» p.oppos. aux vers, subst. de l'adj.
prosus, -a, -um, antérieurement
prorsus, -a, -um «tourné en droite ligne»; le sens B est empr. au lat. eccl. (v.
Blaise Latin. Med. Aev.).