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PRIMEVÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. xiies. bot. primevoire (Gloss. de Tours, 331 ds T.-L. : primivera [...] primevoire); 2. 1573 primevere (J.-A. de Baïf, Passetems, 1. IV, fo100 vods Gdf. Compl.). Prob. issu p. méton. du lat. primum ver (primo vere « au début du printemps », César ds Gaff.; primo vere « au printemps », Mulomedicina Chironis; devenu en b. lat. primum ver, prima ver, CGL t. 4, p. 295, 42, prima vera « printemps », CIL t. 3, 7783 d'apr. Cor.-Pasc., s.v. verano) parce que cette plante fleurit au printemps. Une ell. de (fleur de) primevoire « printemps » (Bl.-W.1-5; FEW t. 14, p. 271b et 272b) est moins vraisemblable parce que primevoire « printemps » semble plus tardif et plus rare en fr. : aucune attest. sûre av. 1442-45 ds le Roman de Troyle (ms. B.N. fr. 25527, I, 56; trad. du Filostrato de Boccace par L. de Beauvau, v. H. Hauvette ds B. Ital. t. 7, pp. 298-304) où primevaire est prob. une simple adaptation de l'ital. primavera « printemps », att. dep. Boccace, cf. Tomm.-Bell., notamment dans le passage trad.; la forme primevoile (Marco Polo ds Gdf.) est douteuse (v. éd. L. F. Benedetto, p. 89, 75-76, note). La forme 2 est prob. due à l'infl. de primevere « printemps », att. de 1534 (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V.-L. Saulnier, chap. 4, p. 37) à 1700 (Pomey d'apr. FEW, loc. cit., p. 271b) qui est empr. à l'ital. primavera, alors que l'attest. isolée prime vere « jeune âge? », 2emoitié xiiies. (De l'Oue au chapelain ds Montaiglon et Raynaud, Rec. de fabl., t. 6, p. 46; cf. T.-L., s.v. primevoire) représente un empr. au lat.