PRÊTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) Déb. du
xiies. «celui qui, dans l'Église catholique, a reçu le sacrement de l'ordre» (
St Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 208); 1948
prêtre-ouvrier (
Paru, n
o42, mai, p.116 ds
Quem. DDL t.22);
b) 1826
parti prêtre (
Delécluze,
Journal, p.359);
2. 1213 «tout ministre d'un culte religieux» (
Fet des Romains, éd. Flutre et Sneyders de Vogel, p.452, 1);
3. ca 1485
le grand prêtre «chef de la religion hébraïque» (
Myst. du V. Testament, éd. J. de Rothschild, 26270);
4. 1549 «celui qui a voué à quelqu'un, à quelque chose un culte auquel il consacre l'essentiel de son activité et qu'il veut répandre ou glorifier» (
Du Bellay,
OEuvres poét., éd. H. Chamard, t.3, p.85);
5. 1769 «petit poisson appelé aussi faux éperlan» (
Duhamel du Monceau,
Traité général des pêches, 1a, 31 d'apr.
FEW t.9, p.358a). Du lat. chrét.
presbyter (empr. au gr. π
ρ
ε
σ
β
υ
́
τ
ε
ρ
ο
ς «ancien du peuple» d'où «prêtre», compar. de π
ρ
ε
́
σ
β
υ
ς «vieux, âgé»), qui a eu les mêmes sens que le gr.: «vieillard», «ancien, dignitaire» et «prêtre» (dep.
ca 200,
Tertullien, v.
Blaise Lat. chrét.). L'a. fr. connaissait également
provoire (dep.
ca 1100,
Roland, éd. J. Bédier, 2956), issu de
*prebiterum, acc. de
*prebiter, altération de
presbyter (
FEW t.9, pp.359-360).