PRÉTENTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1489, 27 mars «droit que l'on a ou que l'on croit avoir, de prétendre, d'aspirer à quelque chose» (ds
G. Espinas, Orig. du droit d'assoc. dans les villes de l'Artois et de la Flandre, Lille, t.2, 1941, p.474, 16); 1671 plur. «visées, intentions» (
Pomey); av. 1679
id. «exigences» (
Retz, Mém., 2
epart. ds
OEuvres, éd. M.-Th. Hipp et M. Pernot, p.630);
2. a) av. 1747
id. spéc. «visées au talent, à la considération» (
Vauvenargues, Réflexions et maximes ds
OEuvres, éd. H. Bonnier, t.2, p.410); 1835 sing.
il n'a aucune prétention (
Ac.);
b) 1828 sing. «emphase, enflure (d'un texte)» (
Sainte-Beuve, loc. cit.). Dér. de
praetentus, part. passé du verbe lat.
praetendere (v.
prétendre) d'apr. les subst. lat. dér. de verbes en
-ĕre, du type
contendere, contentio;
dicere, dictio;
mittere, missio...;
cf. le lat. médiév.
pretentio «contestation» (999, Pavie; 1101, Narbonne ds
Nierm.).