PORT1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 «enfoncement de la mer dans les terres offrant un abri aux bateaux» (
Alexis, éd. Chr. Storey, 196); d'où
α) 1140
port de mer «ville située sur le bord de la mer et offrant un abri aux bateaux» (
Pelerinage de Charlemagne, 369 ds T.-L.);
β) 1209
port de salut «lieu où un bateau se retire à l'abri de la tempête» ici fig. (
Reclus de Molliens, Miserere, éd. A. G. Van Hamel, 263, 2);
γ) 1690
port artificiel «port construit de main d'homme» (
Fur.);
δ) id. port de havre «port où l'on peut aborder à toute heure du jour» (
ibid.);
ε) 1723
port franc (
Savary);
ζ) 1771
port de toute marée (
Trév.);
b) 1325 «lieu sur une rivière où abordent les bateaux» (Archives Nationales JJ 93, p.43 ds
La Curne);
2. 1100 «ville bâtie auprès d'un port»
Port de Guitsand (
Roland, éd. J.Bédier, 1429);
3. loc. diverses
ca 1165
estre a mal port «être dans une situation désespérée» (
Chrétien de Troyes, Guillaume d'Angleterre, éd. M.Wilmotte, 1838);
ca 1280
a bon port «heureusement» (
Adenet le Roi, Cleomades, éd. A. Henry, 4311); 1306
venir a bon port «arriver heureusement (d'un navire)» (
Jean de Joinville, Vie de Saint-Louis, éd. N.L.Corbett, p.86). Empr. au lat.
portus «ouverture, passage; port; asile, refuge».