POINÇON, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) Ca 1200
poncon «instrument terminé en pointe pour percer» (
Naissance du Chevalier au Cygne, Elioxe, éd. Emanuel J. Mickel, 787);
b) 1355 «instrument dont on se sert pour marquer les ouvrages d'or ou d'argent» (
Statuts des orfèvres de la ville de Paris ds
Ordonnances des rois de France, t.3, p.11);
c) 1554 «marque apposée sur une matière d'or ou d'argent pour en certifier la qualité ou pour indiquer la provenance de certains produits» (
Invent. des biens de la Dame de Nicolaï ds
de Laborde,
Notice des émaux... du Musée du Louvre, 2
epart., p.384);
2. ca 1260
ponchon «tonneau comprenant à peu près la valeur d'une feuillette» (
Estienne Boileau,
Livre des mestiers, éd. G. B. Depping, p.301);
3. 1319-27
pinçon «pièce de bois verticale sur laquelle sont appuyés les arbalétriers d'un comble» (
Arch. hospit. de Paris, II, 65 ds
Gdf. Compl.). Dér. d'un verbe lat. pop.
*punctiare «piquer» formé sur le supin
punctum du class.
pungere «
id.»,
cf. les corresp. rom. ital.
ponzare «se raidir (en faisant un effort)» cat.
punxar «piquer avec une pointe», esp.
punzar «
id.», port.
punçar «ponctionner» et l'ital.
punzone «poinçon», esp.
punzŏn «
id.», v.
REW3n
o6845; le sens de «tonneau» s'explique prob. par l'expr. ant. «tonneau à poinçon» pour signifier «tonneau étalonné, marqué après contrôle» (
FEW t.9, p.584 a).