POÊLE1, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. Fin
xes.
palis cas régime plur. «riche étoffe, souvent de soie, venue le plus souvent d'Orient» (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 43);
ca 1050
palie cas suj. sing. (
Alexis, éd. Chr. Storey, 138);
ca 1140
paile (
Geffrei Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 3937);
ca 1210
poile (
Herbert de Dammartin,
Foulque de Candie, éd. Schulz-Gora, 13284); en a. et m. fr. seulement;
2. 1176
paile «drap mortuaire» (
Chrétien de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 5957); 1530
poille (
Palsgr., p.206); 1680
poêle (
Rich.);
3. fin
xiiies.
poile «voile qu'on tient au-dessus de la tête des mariés pendant la bénédiction nuptiale» (
Aubery le Bourgoin, p.37 ds
Gay); 1392
poele (
Arch. Joursanvault, n
o595 ds
Gay); 1611
poêle (
Cotgr.);
4. 1415-16
paielle «dais sous lequel on porte le Saint Sacrement» (
Receptes de Boulogne-sur-Mer, p.109, Dupont ds
Gdf.); 1476
poille (
Grandmaison,
Artistes tourangeaux ds
Gay). Empr. au lat. d'époque impériale
pallium «couverture de lit; tenture d'appartement», lat. class. «manteau grec, manteau, toge». V. aussi
pallier; d'abord att. sous la forme
palie, puis
paile d'où
poêle pour les mêmes raisons que
poêle3*.