PIRATE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. a) 1213 «navigateur interceptant les navires pour les piller» (
Faits des Romains, éd. L.-L. Flutre et K. Sneyders de Vogel, 463, l. 11);
b) 1837 «navire de pirates» (
Vigny,
loc. cit.);
2. 1634 «individu sans scrupules qui s'enrichit aux dépens des autres»
vray Corsaire et Pyrate d'Academie (de jeux) (
Trad. A. J.
de Salas Barbadillo,
Le Matois mary, 11 ds
Quem. DDL t.21); 1835 (
Ac.: Il se dit, par extension, de Tout homme qui s'enrichit avec impudence aux dépens des autres, qui commet des exactions criantes.
C'est un pirate,
un vrai pirate);
3. 1969
pirates de l'air (
La Croix, 19 déc. ds
Gilb. 1971).
B. Empl. appos. et adj. 1773
vaisseau pirate (
Bern. de St-P.,
Voyage à l'île de France, p.84); 1856
libraire pirate (
Sainte-
Beuve,
Caus. lundi, t.13, p.10); 1931
araires pirates (
Giono,
Gd troupeau, p.128); 1966
édition-pirate (
Le Monde, 24 déc. ds
Gilb. 1971). Empr. au lat.
pirata,
-ae, lui-même empr. au gr. π
ε
ι
ρ
α
τ
η
́
ς «brigand, pirate».