PHYSIOLOGIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1547 [éd.] «étude des choses naturelles» (
Vitruve,
Architect. ou art de bien bastir, mis de lat. en fr. par Jan Martin, Paris, Jacques Gazeau, chap.III, p.4: la nature des choses, que les Grecz nomment
physiologie) −1675 (
Widerhold Fr.-all.);
2. 1611 «partie de la biologie qui a pour objet l'étude des fonctions et des propriétés des organes et des tissus des êtres vivants» (
Cotgr.); en partic.
a) 1799
physiologie végétale (
Senebier,
Physiologie végétale, 5 vol., Brumaire An VIII ds
Encyclop. Méthod. Méd. t.12 1827, p.34b, note 1);
b) 1808
physiologie comparée (
Cuvier,
Anat. comp., t.5, p.56);
c) 1808
physiologie générale (
Id.,
ibid., p.170);
d) 1833
physiologie humaine (
Balzac,
Théor. démarche, p.621);
e) 1835
physiologie animale (
Ac.);
3. 1799 «ouvrage qui traite de cette science» (
Senebier,
op. cit. [titre]);
4. 1808 «étude spécialisée d'une des fonctions, d'un des organes ... d'un organisme vivant»
la physiologie des sensations (
Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.2, p.317); 1825 (
Brillat-
Sav.,
La Physiologie du goût [titre]);
5. 1825 «étude d'un état moral ou intellectuel, d'une classe sociale ou d'une profession ... considérés comme typiques» (
Alibert,
La Physiologie des passions [titre], Paris ds
DLF 19e, p.18); 1829 (
Balzac,
La Physiologie du mariage [titre]). Empr. au lat. class.
physiologia «les sciences naturelles, la physique», lui-même du gr. φ
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λ
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γ
ι
́
α «recherche ou dissertation sur les choses de la nature», dér. de φ
υ
σ
ι
ο
λ
ο
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γ
ο
ς «philosophe naturaliste, c'est-à-dire qui s'occupe des choses de la nature», comp. de φ
υ
́
σ
ι
ς «nature, manière d'être» et de λ
ο
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γ
ο
ς «discours, récit» de λ
ε
́
γ
ε
ι
ν «parler, dire».