PHARE1, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) 1548
phare «tour construite à l'entrée d'un port ou à proximité d'une côte et portant à son sommet un feu servant à guider les vaisseaux pendant la nuit» (
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, ch. II, p.38, ligne 5); 1636 «feu allumé au sommet d'un phare» (
Monet);
b) 1654 au fig. (
Cyrano de Bergerac,
Pédant joué, IV, 4 ds
Rob.);
2. a) 1599
fare «lanterne à l'avant d'une galère» (
Hornkens,
Rec. de dict. françoys, espaignolz et latins, Bruxelles); 1660
phare (
Oudin Esp.-fr.);
b) 1896 «projecteur à l'avant d'un véhicule» ici phare d'automobile
(La Locomotion automobile, loc. cit.); 3. 1690 «chandelier portant circulairement plusieurs cierges» (
Fur.);
4. 1863 aviat.
phares et balises de navigateurs aériens (
La Landelle,
Aviation, p.234 ds
Guilb. Aviat., p.601);
5. 1893
phare de cimetière (DG). Empr. au lat.
pharus, pharos (lui-même empr. au gr. φ
α
́
ρ
ο
ς «phare» du nom fém. Φ
α
́
ρ
ο
ς de l'île de Pharos, dans la baie d'Alexandrie, célèbre par son phare) qui a d'abord désigné le phare de Pharos puis au
iers. tout phare, en partic. l'un des premiers construits en Italie, celui de Messine; ce dernier étant construit sur un détroit, son nom
Faro désigna le détroit de Messine et donna en a. ital. un subst.
faro «détroit» (
Batt.) qu'à la faveur du commerce maritime et des croisades l'a. fr. empr. comme nom propre et nom commun au sens de «détroit (de Messine)»
ca 1195 (
Ambroise,
Guerre sainte, 515 ds T.-L.: Meschines siet el chief de Sezille Desus le
Far).