PHARAON, subst. masc.
Étymol. et Hist.1 a) Ca 1170
Pharao «titre des rois d'Égypte, pris comme nom propre» (
Rois, éd. Le Roux de Lincy, p.269 [I
Rois 9, 16]:
Pharao li reis de Egypte);
ca 1190
Pharaon (
Herman de Valenciennes,
Li romanz de Dieu et de sa Mère, éd. I. Spiele, 1944: Sire rois
Pharaon);
b) av. 1590
Pharon «roi d'Égypte» (
Du Bartas,
2eSemaine, Loy, p.323 ds
Hug.: les
Pharons, noble race des dieux); 1616
Pharaon (
D'Aubigné,
Tragiques, Préf., vers 245 ds
OEuvres, éd. H. Weber, p.16: pour terrasser [...] les
Pharaons);
2. 1691
Pharaon «jeu de cartes» (
Arrêt royal du 15 janvier 1691, recueilli dans le
Traité de la Police de Delamare, éd. 1722, Paris, t.I, p.500 cité par R.
Arveiller ds
Mél. Frank, Sarrebruck, 1957, p.15). Empr. au lat. chrét.
Pharao, -onis, titre des rois d'Égypte, pris par antonomase comme nom propre de tout roi d'Égypte, empr. au gr. Φ
α
ρ
α
ω
́ et celui-ci à l'hébr. biblique
Par'ō
h, à son tour empr. à l'égyptien
perāa «la grande maison,
i.e. le palais; puis p.méton. l'occupant du palais: le roi» (v.
Bible 1912). Au sens 2, prob. du nom du roi de coeur dans certains jeux (
cf. Rob. 1985).