PESTE, subst. fém. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1460 «maladie épidémique» ( Chastellain, Chronique, éd. Kervyn de Lettenhove, t.1, p.180); 1564 (fuir, haïr qqn) comme peste ( Ronsard, Nouvelles Poésies ds OEuvres, éd. P. Laumonier, t.12, p.11, 174 et p.91, 86); 1650 (haïr, fuir qqn) comme la peste ( Scarron, Virgile travesti, V, p.118); b) fig.
α) dans des formules d'imprécation, de malédiction 1579 la peste l'estouffe ( Larivey, Vefve, IV, 2); 1649 peste de la sote ( Scarron, op. cit., IV, p.8); 1652 la peste soit des satyriques ( Loret, Muze histor., 4 févr., p.18);
β) interj. 1648 la peste, que le monde est fou! ( Scarron, op. cit., II, p.109); 1664 peste! ( Molière, Princesse d'Elide, III eIntermède, 2); 2. fig. a) ca 1475 «personne qui cause des troubles, de l'inquiétude» ( Chastellain, op. cit., t.5, p.450); 1583 «collégien méchant ou très désagréable» ( Bénigne Poissenot, L'Esté in Conteurs fr. du 16es., 1278 ds Quem. DDL t.9); b) ca 1500 «caractère terrible, fléau» ( J. d'Auton, Chroniques, éd. Jacob, 62). Empr. au lat. pestis «maladie contagieuse, épidémie, peste, ruine, destruction (au fig.)».
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