PELOTER, verbe
Étymol. et Hist. 1. a) xives. [date ms.]
peluser [pour
peluter] «lancer» (la pelote) (
Gautier de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, interpolation après vers 1098, ms. C, p.141); 1489
peloter dez ou pelote (
R. Gaguin, Le passetemps d'oysiveté,
Rec. de poés. fr., éd. A. de Montaiglon, t.7, p.245);
b) 1489 fig. «balloter de l'un à l'autre, malmener, tourmenter» (
Id., ibid., p.240);
2. a) 1549 «jouer à la balle» (
F. Habert, Trad. Horace, Satires, I, 5, Paraphr. ds
Hug.);
b) 1688 (
Rich. t.2:
Peloter ou
ploter. Terme de Jeu de paume [...] C'est joüer pour se divertir seulement [
Peloter en attendant partie. Allons peloter une douzaine de balles]);
c) 1690 (
Fur.: On dit figurément, qu'un homme
pelote en attendant partie, quand il s'amuse à quelque leger divertissement en attendant un meilleur);
3. a) [av. 1806 «caresser amoureusement» (
Restif de La Bretonne, Collection des plus belles pages d'apr.
Brunot t.6, 1219)] 1857 (
Goncourt, Journal, p.368);
b) 1877 «flatter» (
supra ex. 2);
4. 1842 (
Ac. Compl.:
Peloter. Mettre en pelotons.
Peloter du fil, de la soie). Dér. de
pelote*; dés.
-er.