PAVILLON, subst. masc.
Étymol. et Hist.A. 1. a) Déb. du
xiies.
paveilun «tente militaire» (
St Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 1071);
ca 1165
pavillon (
Benoît de Ste-
Maure, Troie, 11987 ds T.-L.);
b) α) 1260 «dais surmontant un autel» (
Etienne Boileau, Métiers, 85,
ibid.:
paveillons que on met par desus autez);
β) 1569 «étoffe qui recouvre le ciboire» (
Inv. de la cath. d'Auxerre ds
Gay);
c) 1681 hérald. (
Ménestrier, Abrégé méthodique des principes héraldiques, 41 d'apr.
FEW t.7, p.576a);
2. a) 1317 «dais de lit garni de tenture» (Arch. du Pas-de-Calais, A 356 ds
Gay);
b) 1907 automob. (
Périsse, Automob., p.68);
3. a) 1503 [n. st.] «corps de bâtiment généralement carré et servant d'accompagnement à un bâtiment plus important» (
Comptes du château de Gaillon, éd. A. Deville, p.42);
b) α) 1676 «corps de logis seul» (
Félibien, p.684);
β) 1690 «petit bâtiment isolé situé dans un jardin, un parc» (
Fur.);
c) 1926 «maison individuelle à la périphérie de la ville» (
Giraudoux, Bella, p.156);
4. a) α) 1636 mus. (
Mersenne, Harmonie universelle, p.259:
pavillon de la trompette);
β) 1859 acoustique «extrémité évasée d'un porte-voix» (
Bouillet);
b) 1800 [éd.]
pavillon de l'oreille (
Cuvier, Anat. comp., t.2, p.451).
B. 1. a) 1541 [ms.] mar. «pièce d'étoffe hissée sur un navire pour indiquer sa nationalité, la compagnie de navigation à laquelle il appartient, ou pour faire des signaux» (Ms BN fr. 9469-3, f
o24 v
ods
Jal);
b) 1669
baisser le pavillon au fig. «reconnaître son infériorité» (M
meDe Sévigné, Corresp., Lettre du 7 janv., éd. R. Duchêne, t.1, 110; déjà en ce sens, en 1655,
mettre pavillon bas,
Molière, L'Étourdi, II, 11);
2. 1635 «drapeau» (
Corneille, Médée, IV, 5). Du lat.
pāpiliōnem (acc. de
pāpilio) au sens de «tente» (
iiies. ds
Blaise Lat. chrét.), issu, p.compar., du sens propre de «papillon», v.
papillon.