PATRIE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1516 «nation, communauté politique à laquelle on appartient ou à laquelle on a le sentiment d'appartenir» (
Gringore,
Fantaisies, prose, p.55
ap. Ch.
Oulmont,
Ét. sur la lang. de Pierre Gringore, p.120); 1547
la céleste patrie «le paradis» (
Marguerite de Navarre,
Nativité, 1092 ds
Comédies, éd. F.-E. Schneegans, p.39); 1798
la mère patrie «pays dont une colonie dépend» (
Ac., s.v. mère);
2. 1611 «lieu, ville où l'on est né» (
Cotgr.); 1868
petite patrie «
id.» (
Littré);
3. 1770
la patrie de «le pays, le lieu où l'on rencontre par excellence certaines choses, certaines personnes, etc.» (
Buffon,
Hist. nat. des oiseaux, t.1, p.438). Empr. au lat. class.
patria «pays natal, sol natal», en lat. chrét. et en lat. médiév. «pays, région» et «paradis» (
caelestis patria), v.
Blaise Lat. chrét. et
FEW t.8, p.20b.