PAS1, adv. de nég.
Étymol. et Hist.A. Empl. avec une nég. qu'il renforce
a) ca 1100 avec
ne (
Roland, éd. J. Bédier, 250);
b) 1188 avec
non, v. ce mot.
B. Avec ell. de la nég.
1. dans des phrases interr. 1269-78 (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 5699 et 5768); 1779-80
pas vrai? (M
mede Genlis,
Théâtre d'Éducation ds
Fér.,
s.v. vrai);
2. dans des réponses, exclam. notamment 1478-80
pas + n. de nombre (
Coquillart,
Plaidoyé d'entre la simple et la rusée, éd. M. J. Freeman, 55: «Demourés, ribault,
pas ung pet!»); 1559 (
Amyot,
Pericles, éd. L. Clément, p.11: il n'alla jamais soupper chez
pas un de ses amis, si non qu'...); 1830 fam., loc.
un pas grand chose (
Carmouche,
De Courcy,
Dupeuty,
N, i, ni, 13 ds
Quem. DDL t.19); 1656
pas + adv. (
Molière,
Dépit amoureux, I, 3: Vous êtes donc facile à contenter?
Pas tant. Que vous pourriez penser);
pas mal, v.
mal; 1770
pas + adj. (
Did., à S. Volland, 28 nov., III, 239 ds
Brunot t.6, p.1856, note 1: je suis là [...] écrivant,
pas heureux); l'ell. de la nég. est très fréq. dans la lang. fam. Même mot que
pas2*, empl. comme auxil. de nég.; d'abord empl. avec des verbes de mouvement,
cf. T.-L.; a éliminé dep.le
xvies. son princ. concurrent
mie2*; v. aussi
goutte et
point.