PANTALON, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. 1583-84
Panthalon, nom d'un personnage de la commedia dell'arte (
Brantôme, Des Dames ds
OEuvres, éd. L. Lalanne, t.7, p.347);
2. 1679 «personnage bouffonnement hypocrite» (Cardinal
de Retz, Mém., éd. A. Feillet, t.2, p.62).
II. 1. 1585
pantaleon «costume de Pantalon» (P.
de L'Estoile, Mémoires-journaux, t.2, p.182, d'apr. T.
Jaroszewska ds
Kwart. neofilol. t.28, p.300; 1628
pantelon «costume allant du cou aux pieds et dont les chausses tombaient droites» (doc. 15 sept. ds
Arch. hist. du départ. de la Gironde, t.1, p.19: Pour la facon de l'abit et
pantelon);
cf. 1651, J.
Loret, La Muze historique, 22 janv., t.1, p.85: Il n'avoit point de haut-de-chausses, Mais un
pantalon seulement;
2. 1790 «longue culotte sans pieds» (
Marat, Pamphlets, Appel à la Nation, p.160);
3. 1797 désigne un sous-vêtement féminin (
La Petite poste de Paris, n
o2, nivôse an 5, 20 ds
Quem. DDL t.20).
III. Emplois techn.
1. 1840 désigne une partie d'un décor de théâtre (
Brisebarre et
Jemma, L'Homme qui tue sa femme, II, 1 ds
Quem. DDL t. 3);
2. 1842 désigne une des figures de la contredanse (
Ac. Compl.). Empr. à l'ital.
Pantalone, nom d'un personnage bouffon de la commedia dell'arte qui était vêtu d'un costume dont les chausses tombaient droites sur les pieds. En ital. ce nom fut d'abord un sobriquet appliqué aux Vénitiens (
cf. début
xviies., A.
d'Aubigné, Confession du sieur de Sancy ds
OEuvres, éd. Weber, p.636) parce que prénom très fréquent à Venise, St
Pantaleone étant le patron de la ville. Voir
FEW t.7, p.565b et T.
Jaroszewska ds
Kwart. neofilol. t.28, pp.293-304.