PANNE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150
penne «fourrure souvent employée comme doublure» (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 742);
ca 1165
pane (
Benoît de Ste-
Maure, Troie, éd. L. Constans, 13361);
ca 1200
panne (
Chevalier cygne, éd. C. Hippeau, p.110), subsiste comme terme de hérald. 1644
panne (
Marc Vulson, Science heroïque, chap.6, p.42); 1690
panne ou
penne (
Fur.); d'où
2. ca 1228
pene «doublure (en tissu)» (
Jean Renart, Guillaume de Dole, éd. F. Lecoy, 2200: La
pene ert d'un cendal vermeil);
ca 1250
penne «étoffe imitant le velours» (
Roi Flore et belle Jehane, éd. Fr. Michel, p.23 d'apr.
R. Levy ds
Philol. Quart. t.14, p.260);
xives. [date ms.]
pane (
Walter de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, var. ms. B, 38 après le vers 184); 1504
panne (ds
Mém. de la Sté de Paris et de l'Île-de-France, 1902, p.304). Du lat.
pĭnna «plume; aile», prob. var. de
pĕnna «
id.», v.
penne,
cf. F.
Sommer, Handbuch der Lateinischen Laut - und Formenlehre, §53, p.58, att. en gallo-rom. au sens de «fourrure» (
cf. FEW t.8, p.533b) qui aurait pu être influencé par le germ. (
cf. m. h. all.
vëder, «plume» et «fourrure», v. aussi
Diez3p.654), plus exactement par le frq., puisque ce sens vit en a. prov.:
pena «sorte de fourrure» dep. le début du
xiiies. (Le moine de Montaudon,
Chanson n
o9, éd. O. Klein, 51, p.56),
cf. FEW t.8, p.534a.