PÈGRE, subst.
Étymol. et Hist. 1. 1797 subst. masc.
paigres «voleurs» (
Mercier, Le Nouveau Paris, t.2, p.74 ds
Brunot t.10, 1, p.237); 1821
pègre «
id.» (
Ansiaume, Arg. Bagne Brest, f
o7 r
o, § 92);
2. 1829 subst. fém.
la paigre «le corps des voleurs» (
Mém. d'un forban philosophe, p.86 ds
Fr. mod. t.13, p.272); 1828-29
La Haute Pègre (
Vidocq, Mém., t.2, p.418). Orig. incertaine, d'apr.
Sain. Sources Arg. t.2, p.415, suivi par
FEW t.8, p.425a, dér. de
pega, pego «poix, glu», du lat.
picare «poisser, enduire de poix»,
cf. arg. marseillais
pego «larron des quais, voleur», proprement «avoir de la poix aux doigts» donc «dérober» (v. aussi
Mistral).