OFFICINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1170 «dépendances» (surtout d'une abbaye, d'un monastère) (
Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Yonec, 498);
2. 1532 «atelier» (
Rabelais, Pantagruel, chap. VIII, éd. V. L. Saulnier, p.45) −1671,
Pomey.
B. 1. 1812 «boutique de pharmacien, de droguiste, d'herboriste» (
Mozin-
Biber);
2. 1824 péj. (
Joubert, Pensées, t.1, p.313; souvenez-vous que la philosophie a une muse et ne doit pas être une simple
officine à raisonnement); 1831 (
Lamart., Corresp., p.213: les
officines des journaux). Empr. deux fois au lat.
officina «atelier, fabrique», qui était également empl. dans un sens péj., altération d'un plus anc.
opificina, dér. de
opifex «ouvrier, artisan», dér. de
opus, -eris (
cf. oeuvre).