OBSERVER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. Trans.
1. a) 2
emoitié du
xes. «se conformer à ce qui est prescrit par la loi (ici la loi chrétienne)» (
St Léger, éd. J. Linskill, 71: Lei consentit et
observat);
b) 1580 «s'imposer comme règle (une certaine attitude)» (
Montaigne, Essais, I, XXX, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.198);
2. a) 1535
observer les temps «chercher à deviner l'avenir» (
Olivetan, Bible, Lév. 19, 26 d'apr.
FEW t.7, p.284a);
b) 1607 «remarquer, regarder avec une attention suivie» (
Hulsius d'apr.
FEW, loc. cit.);
c) 1690 «soumettre à l'observation scientifique» (
Fur.);
3. a) 1549 «examiner en surveillant, en contrôlant» (
Noël du Fail, Baliverneries, éd. Ch. Foulon, p.32, 468);
b) 1681 [éd.] milit. (
Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, p.527);
4. a) 1559 [éd.] «constater, remarquer par l'observation» (
Amyot, Vies des hommes illustres grecs et romains, Eumenes, t.2, f
o413 v
o);
b) 1687 [éd.]
faire observer (qqc. à qqn) (
Fénelon, Education des filles, chap. XI, p.221).
B. Pronom.
1. a) 1671 «se surveiller, se contrôler» (
Pomey);
b) 1808 «étudier sa propre nature» (
Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.1, p.XI);
2. réciproque 1683 (
Boileau, Lutrin, éd. Ch. H. Boudhors, p.155, 114: L'un et l'autre Rival s'arrestant au passage, Se mesure des yeux,
s'observe, s'envisage). Empr. au lat.
observare «porter son attention sur; surveiller; respecter, se conformer à».