NICKEL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1765 minér. (
Encyclop.);
2. 1895 «pièce de monnaie» (
P. Bourget,
Outre-mer, t.2, p.39);
3. 1918 adj. «qui est d'une propreté raffinée, impeccable» (d'apr.
Esn.). Au sens 1, empr. à l'all.
Nickel ou, plutôt, au suéd.
nickel, minér. (
cf. Encyclop.), créé en 1754 par le Suédois A. F. von Cronstedt (qui avait découvert le métal en 1751), par abrév. de
kopparnickel «arséniure de nickel», all.
Kupfernickel «
id.» (1741 ds
Weigand). Comp. de
Kupfer «cuivre» et de
Nickel «lutin»; forme fam. de
Nikolaus, équivalent de
Nicolas, les mineurs allemands ayant vainement tenté de tirer du cuivre de l'arséniure de nickel où ils croyaient en trouver en raison de sa couleur rouge (
Kluge20;
Duden Etymol.).
Cf. aussi
cobalt pour une évolution sém. analogue. Au sens 2, mot anglo-amér. «pièce de 1 cent contenant du nickel» (dep. 1857 ds
NED) et «pièce de 5 cents contenant du nickel» (dep. 1881 ds
DAE).