MUSETTE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Av. 1259 «sorte de cornemuse rustique» (
Jean Erart ds
Bartsch, III, 24, 21); 1
remoitié
xives. [ms.] (Chansonnier de Montpellier H 196 ds
Motets fr. des XII et XIIIes., éd. G. Raynaud, t.1, p.100, LXXIV, 17);
b) 1765 «air fait pour cet instrument» (
Encyclop.: sorte d'air convenable à l'instrument de ce nom, dont la mesure est à deux ou trois temps);
2. 1893 employé comme adj.
bal musette (
Queneau,
loc. cit.).
B. 1812 p.anal. milit. «espèce de havresac» (
Mozin-
Biber). Dér., à l'aide du suff.
-ette*, de l'a. fr.
muse «sorte de cornemuse rustique» (
ca 1170,
Chrétien de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 1999), déverbal du verbe a. fr.
muser «jouer de la musette» (
ca 1120 fig. [en parlant d'un flatteur]
Trad. des Formulae honestae vitae de Martin de Braga, 699 ds T.-L.;
ca 1223 au propre,
Gautier de Coinci, v.
cornemuser), lui-même dér. de
*mus (
museau*), parce que celui qui joue de la musette doit fortement gonfler les joues.