MULÂTRE, MULÂTRESSE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. 1544
mullatre « métis (en général) » (
Fonteneau,
Cosmographie, p. 330 ds
Arv., p. 351);
2. 1604 « personne née de l'union d'un Blanc avec une Noire ou d'un Noir avec une Blanche » (
F. Martin,
Description du premier voyage fait aux Indes Orientales, pp. 10-11,
ibid. : il y a quelques
mulastres ou mestis cest adire personnes yssuz d'hommes blancs et de femmes noires); 1681
mulâtresse fém. (Doc.
in Satineau,
Hist. de la Guadeloupe sous l'ancien régime, p. 354,
ibid., p. 353).
B. Adj. 1678
femme mulatre (Doc.
in Oexmelin,
Hist. des Avanturiers qui sont signalez dans les Indes, I, 56 ds
Fried., p. 437a). Empr., avec adaptation de la terminaison d'apr. les mots suffixés en
-âtre (v.
TLF t. 3, p. 807b,
s.v. − âtre), au port.
mulato « métis (né d'un Noir et d'une Blanche ou d'une Noire et d'un Blanc) » (1524,
A. G. da Cunha,
Dic. etim., Nova Fronteira) adopté aussi sous la forme
mulate (1672 ds
Arv., p. 352) et
mulat (1690,
Fur.); le mot port. est lui-même d'orig. cast., dér. de
mulo « mulet », le mulâtre étant un métis comme le mulet.
Cf. FEW t. 6, 3, pp. 212b-213b.