MOYEN1, -ENNE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoitié
xiies. « qui est situé au milieu »
meiens clergiez (
Psautier Oxford, 67, 14 ds T.-L.),
cf. 1
remoitié
xiies.
mëens termes [medios terminos] (
Psautier Cambridge, loc. cit., ibid.); en partic.
a) 1732 log.
moyen terme (
Rich. [medius terminus,
Trév. 1704]);
b) 1827 qualifie l'état de langue intermédiaire entre la période primitive et la période moderne de la langue
moyen allemand (
J.-J. Ampère,
loc. cit.);
2. a) ca 1260 « qui tient le milieu entre deux extrêmes »
moien aage (
Ph. de Novare,
Quatre Ages, 1 ds T.-L.,
s.v. eage);
b) ca 1260 « qui tient le milieu de l'échelle sociale »
moiennes gens (
Menestrel Reims, 442 ds T.-L.); 1815
classe moyenne (
Maine de Biran,
Journal, p. 56);
c) 1530 gramm.
verbes moyens « verbes neutres » (
Palsgr., 1113); attest. isolée 1655
id. « verbes qui participent de l'actif et du passif, soit pour le sens, soit pour la forme » ([
Arnaut, Lancelot et
Nicole]
Nlleméthode pour apprendre facilement la langue grecque, p. 88 : Des
verbes moyens circonflexes); 3. 1273 « qui tient le milieu, ordinaire » (
A. Ibn Ezra,
Commencement de la sagesse, éd. R. Levy et Fr. Cantera, 6b : 3 gres sont
moiens ne clers ne oscurs); 1495
habillemens moyen « de qualité ordinaire » (
Coutume du Comté de Ponthieu, titre, II, XLVIII ds
Nouv. Coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, I, 88); d'où 1837 péj. « médiocre »
moyennes intelligences (
Balzac,
C. Birotteau, p. 124);
4. 1377 math.
nombres moiens selon une proporcion (
Oresme,
Ciel, éd. A. D. Menut, 194a, p. 700); attest. isolée, à nouv. ds
Fur. 1690. Du lat. d'époque impériale
mediānus « du milieu », lui-même dér. de
medius « qui est au milieu, central, intermédiaire ».