MOUSSON, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1598 (
W. Lodewijcksz,
Premier livre..., f
o35 v
ods
Arv., p. 344 :
Mouçones de vents [trad. du néerl.; à l'original a
Monçon]); 1602
monson (
O. van Noort,
Description du penible voyage..., p. 52,
ibid.).
B. 1608
Monçan (
P. du Jarric,
Hist. des choses..., t. 1, p. 34,
ibid., p. 345).
C. 1622
mousson (
Relation des deux Caravelles..., p. 177 [trad. de l'esp.],
ibid., p. 346).
D. 1663
mousson (
J. de Thévenot,
Relations de divers Voyages, t.
i, p. 7,
ibid., p. 348). Empr., d'abord (A) par l'intermédiaire du néerl.
monssoen (att. dès chez
Linschoten d'apr.
NED, s.v. monsoon), au port.
monçɑ
̃o, mouçɑ
̃o (début
xvies. ds
Dalg. et
Mach.), lui-même empr. à l'ar.
mawsim « saison; fête qui a lieu à époque fixe, saison du pèlerinage à la Mecque; chez les marins arabes : saison des vents favorables à la navigation vers les Indes », dér. de
wasama « marquer, désigner ». B empr. directement au port. C empr. à l'esp., et celui-ci au port. La forme en
-ou- de ce texte semble due à l'attraction paron. de
mousse. C'est seulement à partir de Thévenot (D, ici dans une trad. d'un texte angl.) que paraît s'implanter définitivement la forme
mousson (v.
Arv. 1963, pp. 344-350;
Dozy t. 2, pp. 805b-806a;
Lok. n
o1451;
FEW t. 19, p. 125a).