MORAL1, -ALE, -AUX, adj.
Étymol. et Hist. A. 1. 1212 trad. de
Li Moralia in Job (Frère
Angier, Vie de St Grégoire, 2940, éd. P. Meyer ds
Romania t.12, p.192: Nomez sont [les livres] en son evescal: Li Dialoge et li
Moral, l'Ezechiel, les Omelies);
2. 1270
vertu morale «vertu ayant pour principe la lumière de la raison» (
Brunet Latin, Tresor, éd. F. J. Carmody, II, XXX, p.200).
3. 1370-72 «qui est conforme aux moeurs, à la morale» (
N. Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p.524: bonne vie
moral et pratique);
4. 1403, 16 mai «qui concerne l'étude philosophique de la morale»
philosophie morele (
Eustache Deschamps, Lettres, éd. G. Raynaud, VIII, 20, 287);
5. 1694 «fondé sur l'opinion, le sentiment, la croyance, et non sur les faits rigoureux ou un raisonnement» (
Ac.);
6. 1746 «relatif à l'âme, à l'esprit, par opposition au physique» (
Diderot,
Œuvres philosophiques, p.47 d'apr. L.
Undhagen, p.134).
B. Subst. masc.
1. 1752 «ensemble des facultés morales, état mental» (
Id., Recherches philosophiques sur l'origine et la nature du beau, ibid.);
2. 1775 «éthique» (G.-F.
Coyer, Voyages d'Italie, II, p.294,
ibid., p.163);
3. 1823 «état d'esprit, énergie qui permet de supporter les difficultés» (
Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, p.142: le
moral des deux armées ne pouvait se comparer). Empr. au lat.
moralis «relatif aux moeurs».