MOINE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
monie «religieux qui vit retiré du monde» (
Roland, éd. J. Bédier, 1881); 1121-34
muine (
Ph. de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 2870); 1275-80
la robe ne fet pas le moine (
Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11028);
2. 1605
moine de mer «genre de phoque» (
Descript. du voyage de Gunea, p.64 ds
Roll. Faune t.8, p.169); 1840
moine «phoque» (
Ac. Compl. 1842); 1705
moine «ange de mer, squale» (
Voyage de M. Guillaume Dampier, p.114);
3. 1621 impr. «feuille mal imprimée» (E.
Binet, Merv. de nat., p.186);
4. 1652 «ustensile pour chauffer un lit» (
Sauzé de Lhoumeau, Inventaire hôtel Rambouillet, p.49). Du b. lat.
monachus «anachorète, solitaire» (av. 375) et «cénobite» (av. 430), gr. μ
ο
ν
α
χ
ο
́
ς «seul, unique», «qui vit seul», dér. de μ
ο
́
ν
ο
ς «seul, unique». Il n'est pas absolument nécessaire de passer par l'intermédiaire d'une forme vulg.
monicus att. dans une inscription de Gaule (
cf. TLL 1397, 10) et qui est à l'orig. des formes germ. tel l'all.
Mönch (v.
REW3, 5654 et
FEW t.6, 3, p.69b; et pour l'opinion contraire v.
Cor.-
Pasc., s.v. monje, Fouché, p.285 et
Pope § 473 et 645).