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MINISTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1remoitié xiies. «celui qui accomplit une tâche au service de quelqu'un» (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 103, 5); 2.1174-76 «celui qui est au service du roi, en détient quelque chose» (Guernes de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2432); d'où a) 1509 «conseiller d'un souverain» (Lemaire de Belges, Légende des Vénitiens, éd. J. Stecher, t.3, p.400); 1611 ministres du Roy (Cotgr.); 1671 ministre d'État (Pomey); 1861 papier ministre (Sand, loc. cit.); b) 1683 «envoyé d'un gouvernement auprès d'un gouvernement étranger» (Bossuet, Marie-Thérèse d'Autriche, éd. J. Truchet, p.216); 1834 ministre plénipotentiaire (Dumas père, loc. cit.). 3. 1174-76 «celui qui est au service de Dieu» (Guernes de Pont-Ste-Maxence, op. cit., 5483); ca 1250 menistre «celui qui a la charge du culte divin» (Règle cistercienne, 416 ds T.-L.); spéc. dans la relig. protestante 1527 ministre de l'Évangile (Herminjard, II, p.59 d'apr. W. Richard ds Romanica Helvetica t.57, p.118); 1536 ministre (Piaget, p.288, ibid.). Empr. au lat. minister, -tri, formé d'apr. magister auquel il s'oppose, «serviteur/maître» (v. Ern.-Meillet), «serviteur, domestique», «serviteur (d'un dieu)», «instrument, agent», «intermédiaire», lat. chrét. au plur. «serviteurs de Dieu (des anges)» (début ives. ds Blaise Lat. chrét.), «serviteurs de Dieu, de la religion» (fin ives., ibid.), également att. en lat. tardif «dignitaire du palais royal» (663 ds Nierm.), «officier public» (viiie-ixes. ds St. Scoones, Les Noms de quelques officiers féodaux, p.132, note 8).