MINISTÈRE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200
ministere «charge que l'on doit remplir» (
Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, 145, 20); spéc. 1545 «concours, entremise de quelqu'un» (
Calvin, Institution chrétienne, livre IV, chap.3, n
o3, éd. J.-D. Benoit, p.57);
2.1536 «fonctions de ministre protestant» (
Calv., Op. IX, col. 6,
Confession de la Foy d'apr. W.
Richard ds
Romanica Helvetica t.57, p.120); 1541
ministère de la Parolle «prédication» (
Calvin, op. cit., n
o13, p.66); 1545 «sacerdoce, fonction de prêtre» (
Id., ibid., VI, 3, n
o16, p.70);
3. 1762
ministère public «fonctions réservées aux Avocats et Procureurs généraux» (
Ac.);
4. av. 1679 pol. «ensemble des ministres, cabinet» (
Retz, Mém., éd. A. Feillet, t.1, p.201); 1686 «fonctions d'un ministre, durée de ces fonctions» (
Boss., Le Tellier ds
Littré); 1690 (
Fur.:
Ministere, se dit aussi du gouvernement de l'Estat sous l'autorité souveraine); 1834 (
Land.:
Ministère, Employés, hôtel, bureaux d'un ministre). Empr. au lat.
ministerium «fonction de serviteur, service», «serviteur», «office, aide, assistance», au plur. désigne «les différents services ou départements établis auprès des empereurs», également att. en lat. chrét. «service de Dieu» (av. 430 ds
Blaise Lat. chrét.), «fonction de diacre» (av. 258,
ibid.) et en lat. médiév. «ministère pastoral» (855 ds
Nierm.), dér. de
minister, v.
ministre.