MARÉCHAL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1086 dans un texte lat.
marescal «artisan dont le métier est de ferrer les chevaux et les animaux de trait» (
Domesday book ds
Z. rom. Philol. t. 8, 1884, p. 338); 1230 (
Gaidon, 37 ds T.-L.);
2. 1155 «officier préposé au soin des chevaux» (
Wace, Brut, éd. I. Arnold, 10343);
3. 1213 «grand officier chargé du commandement d'une armée» (
Fet des Romains, éd. Flutre et Sneyders de Vogel, t. 1, p. 527);
4. a) 1263
marichauz de France «maréchal de l'Ile-de-France» (Arch. Mus., vit. 45, pièce 263 ds
Gdf.);
b) 1617
mareschal de France «officier qui occupe le grade le plus élevé dans l'armée» (
A. d'Aubigné, Aventures du baron de Faeneste, I, 9 ds
Œuvres complètes, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t.2, p.410);
5. a) 1545
mareschal des logis «officier chargé du logement» (
J. Bouchet, Epistres morales du Traverseur, II, 2 ds
Hug.);
b) 1824 «sous-officier de cavalerie dont le grade correspond à celui de sergent dans l'infanterie» (
Balzac, Annette, t. 1, p. 128);
c) 1835
maréchal des logis chef (
Ac.). De l'a. b. frq.
*marhskalk «domestique chargé de soigner les chevaux»,
cf. l'a. h. all.
marahskalk «
id.», comp. de
marh «cheval» et de
skalk «valet». Le mot s'est développé d'une part dans le sens de «maréchal-ferrant» (1), d'autre part dans celui d'«officier», d'abord «officier préposé au soin des chevaux» (2-5). Le lat. médiév.
mariscalcus, marescalcus est attesté au sens de «valet d'écurie» dès la Loi salique, au sens de «chef de l'écurie et de l'armée» dep. le
ixes. (
Nov. Gloss.), au sens d'«officier chargé du logement» dep. le
xies. (
ibid., Nierm.).