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MALADE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. Fin xes. malabde «celui qui souffre d'une quelconque altération de la santé» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 463); 1155 malade (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 8070); 2. 1357 malade de «rendu malade par» ici fig. (Guillaume de Machaut, Le Confort d'Am., 2140 ds Œuvres, éd. E. Hoepffner, III, 76: A cuers qui damours sont malades); 1471 malade de maladie (J. de Roye, Chron. scand., I, 760 ds IGLF); 3. 1549 «dont le fonctionnement est gravement compromis» ung proces bien malade (Est.); 4. 1552 «qui subit des perturbations» ma raison fut malade (Ronsard, Amours, LI, 5 ds Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 54); 1580 esprit malade (Garnier, Antigone, 587 ds IGLF); 5. 1563 «(d'un animal ou d'une plante) dont l'organisme, les organes sont déficients» (B. Palissy, Recepte, p. 42: les arbres ... sont malades en produisant). Du lat. d'époque impériale male habitus «qui est en mauvais état, malade» (Masurius Sabinius, Fragm. ds Aulu-Gelle, 4, 20, 11 ds TLL s.v. malus, 239, 31: equum male habitum), du lat. male, v. mal adv. et habitus part. passé de habere «être dans tel ou tel état»; le lat. class. aeger (post-class. aegrotus) a complètement disparu (cf. ital. malat(t)o, a. esp. malato).