LIS, LYS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 bot. (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 8038);
b) ca 1223 symbole de pureté, de vertu (
Gautier de Coinci, éd. V. F. Kœnig, II
Mir. 32, 235 : la fleurs de
lis [désignant la Vierge]);
2. a) ca 1225 hérald. (
Durmart le Gallois, éd. J. Gildea, 8558);
b) 2
emoitié du
xives.
les fleurs de lis « la famille royale française » (
Chronique des règnes de Jean II et de Charles V, éd. R. Delachenal, t. 1, p. 185,
cf. Gdf.,
s.v. lis2[Chron. de S.-Den.]);
c) fin du
xvies.
fleur de lis « marque au fer rouge qu'on applique sur l'épaule de certains condamnés » (P.
de L'
Estoile,
Mémoires, 2
ep., p. 342 ds
Gdf.
Compl.);
3. a) 1583
lis d'étang « nénuphar » (Ch.
Estienne, J.
Liébault,
L'Agriculture et maison rustique, p. 134a);
b) 1680
lis des vallées « muguet » (
Rich.);
c) 1840
lis de Saint-Jacques « amaryllis » (
Ac. Compl. 1842);
d) 1896
lis d'eau « nénuphar » (
Roll.
Flore t. 1, p. 148). Forme du plur., qui a éliminé le sing. *
lil, du lat.
lilium « lis », qui ne semble attesté que chez
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret
4, 2738.