LUNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 «planète satellite de la terre» (
Roland, éd. J. Bédier, 2512);
2. 1556 «mois lunaire» (
Thevet, Cosmographie du Levant, p. 137 ds
Delb. Notes mss);
3. 1686 «satellite d'une autre planète que la terre» (
Fontenelle, Mondes, 6
esoir ds
Littré);
4. 1748
lune du miel (
Voltaire, Zadig, chapitre 3, éd. G. Ascoli, t. 1, p. 13); 1818 (
La Minerve Française, p. 253 d'apr.
Barbier ds
Mod. Lang. R. t. 16, 1921, p. 257: le premier mois de cette union, ce mois précieux que les Anglais nomment énergiquement
the honeymoon, la
lune de miel).
B. 1529
lune d'eau «nénuphar blanc» (J. et R.
Parmentier, Disc. de la navigation, 56 ds
Delb. Notes mss).
C. 1. Ca 1495
tenir un quartier de lune «être un peu fou» (
Jehan de Paris, éd. E. Wickersheimer, p. 47);
2. 1680 «folie, caprice» (
Rich.); 1808
être dans sa bonne, mauvaise lune (
Hautel).
D. 1. 1640
pleine lune «gros visage» (
Oudin, Recherches ital. et françoises, Paris);
2. 1872 «derrière» (
Larch., p. 192). Du lat.
luna «lune» et «mois lunaire»;
lune de miel est un calque de l'angl.
honeymoon attesté dep. 1546 (v.
NED).