LOIR, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1202 (
Renart, éd. E. Martin, XVI, 1121 : dormant comme
loir). Du lat. vulg.
*glĭs, glĭris, class.
glīs, glīris « loir ». Le type en
ĭ
qu'attestent les formes de basse époque
glerus, cleres (époque mérov. v.
Romania t. 18, 1889, p. 520),
lerus (d'apr.
Meyer-
Lübke ds
Wiener Studien t. 25, 1903, p. 101) est également postulé par différentes formes dial. relevées dans les domaines ital., esp. et port. (
FEW t. 4, p. 155 b). De
glīrem sont issues différentes formes gallo-rom. : m. fr.
glir (av. 1563
La Boétie ds
Gdf.; 1565
Ronsard,
Élégies ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 13, p. 151, 17),
lire (dial. du Centre,
Jaubert), ainsi que les dér.
gliron et
liron*. L'aphérèse de
g- initial est difficile à expliquer; on remarque le même phénomène dans l'a. fr.
luissel « pelote (de fil » issu de
*globuscellum « peloton » (dimin. du lat.
globus « pelote ») et
lemoissel « pelote » issu de
*glomiscellum (dimin. de
glomus « id. »),
FEW, t. 4, pp. 158 b et 162 a; v. aussi
Fouché, p. 685.